Oubliez les chiffres ronds et les repères figés : le tarif d’une corde de bois ne sera jamais gravé dans la pierre. Cette année, comme les précédentes, il dépend d’un faisceau de facteurs que l’on aurait tort de négliger. À qui s’adresse le bois, quelle essence, quelle saison, quelle région ? Autant de clés qui font varier la note aussi sûrement que la météo bouleverse les plans d’un week-end en plein air.
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Qu’est-ce qu’une corde de bois ?
La corde de bois désigne une mesure traditionnelle pour quantifier le bois de chauffage. Si elle tombe peu à peu dans l’oubli, elle reste encore utilisée par certains professionnels, même si le stère lui vole la vedette dans la plupart des transactions. Son manque de précision n’aide pas à sa popularisation : il s’agit d’un empilement de bûches de bois ligotées, formant un volume standard de 4 pieds de haut, 4 pieds de large, et 8 pieds de long. Cette unité s’est imposée pour estimer la quantité de bois à prévoir pour tenir tout l’hiver près du poêle ou de la cheminée.
Les différentes essences de bois de chauffage
Lorsqu’on parle de bois de chauffage, il existe bien plus de choix qu’on ne l’imagine. Voici les principales essences et leurs particularités :
- Chêne : plébiscité pour sa combustion lente et régulière, il chauffe longtemps et efficacement. Ce n’est pas le moins cher, mais sa performance justifie souvent l’écart de prix.
- Hêtre : assez proche du chêne, il offre lui aussi une belle tenue dans la durée, avec une chaleur puissante.
- Pin : bois tendre, facile à trouver, moins onéreux mais brûle vite. Il dépanne pour un feu rapide mais se montre plus gourmand en quantité si l’on veut une chaleur durable.
- Olivier : plus rare et surtout apprécié dans les régions méditerranéennes, il séduit par sa densité et apporte une touche aromatique unique, surtout pour la cuisson. Hors de ses terres d’origine, il grimpe vite en prix.
Le prix varie naturellement selon la région et l’essence recherchée. Un restaurateur cherchant du bois d’olivier à Lille devra s’attendre à une facture nettement plus salée qu’en Provence, où le produit est bien plus courant.
De quoi dépend le prix d’une corde de bois ?
Le montant affiché pour une corde de bois n’est jamais le fruit du hasard. Plusieurs paramètres entrent en jeu.
- Localisation : les régions boisées offrent souvent des tarifs plus doux. À l’inverse, là où le bois est rare ou très demandé, les prix s’envolent.
- Période d’achat : acheter son bois en plein automne ou au cœur de l’hiver, c’est payer le prix fort. L’été, la demande baisse, le tarif aussi.
- Qualité et type de bois : le bois dur, chêne ou érable, se vend plus cher que le pin. Son pouvoir calorifique supérieur fait grimper la note, mais aussi le confort thermique.
- Conditionnement : le bois prêt à l’emploi (coupé, fendu, bien séché) coûte plus que le bois brut ou livré en vrac.
Difficile, dans ces conditions, de fournir un tarif unique pour la corde de bois. Les prix fluctuent au gré de toutes ces variables. Pour se faire une idée, on peut toutefois se référer au prix du stère : en moyenne, il faut compter entre 45 € et 120 € le stère, la plupart des transactions se situant autour de 70 €. La taille des bûches demandée et le coût du transport jouent un rôle non négligeable dans le calcul final.
En définitive, le tarif d’une corde de bois raconte toujours une histoire locale, faite d’essence, de saison et de disponibilité. À chaque foyer de choisir la sienne, en pesant l’équilibre entre coût, chaleur et plaisir du feu, car derrière la facture, il y a aussi le confort de l’hiver qui se prépare.
