Aux États-Unis comme en France, les marchés financiers et la bourse sont fermés le vendredi avant Pâques. Ce n’est pourtant pas un jour férié, alors pourquoi cette décision ? On replonge dans le passé pour chercher à comprendre d’où provient cette tradition respectée à la bourse.
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Une tradition religieuse
Juste avant le week-end de Pâques, se trouve le vendredi, communément appelé Vendredi Saint. Il rappelle le chemin de croix et la crucifixion qui précèdent le jour de Pâques. Pâques, qui est, lui, la commémoration de la résurrection de Jésus-Christ dans la religion chrétienne. Le vendredi saint, est en fait une date symbole qui est mobile en quelque sorte. Ce jour n’est pas célébré à une date précise, mais bien tous les vendredis d’avant Pâques, peu importe la date. C’est un jour reconnu chez les chrétiens, protestants, catholiques ou orthodoxes, bien que cela soit moins connu que le jour de Pâques en lui-même. Cette date est toujours respectée comme un jour férié chez les traders. Si vous êtes intéressé par cette activité, lisez ça.
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C’est une journée de souvenir qui n’a pas de règle ou de fête particulière comme le jour de Pâques ou encore plus le jour de Noël. C’est peut-être pour cela que le vendredi saint est sorti des listes des jours fériés en France au 19ᵉ siècle. Bien qu’écartée, la bourse, elle, continue à respecter ce jour traditionnel et ferme donc ses portes ce jour-là. Cela ne date pas d’hier puisque c’était déjà le cas au Moyen-Âge où l’église n’autorisait pas les marchés ouverts sur les places proches des églises en ce jour. Ainsi, il valait mieux se faire discret si l’on souhaite se faire de l’argent en ce jour symbolique.
Un jour férié à Wall Street depuis plus de 150 ans
En France, comme à Wall Street, ce jour est férié pour les marchés financiers. Arthur Casin, éminente figure de la bourse de New York s’est plongé dans les archives de la bourse américaine pour retrouver une trace de cette règle. Il a pu établir avec certitude que le vendredi saint est férié à la bourse de New York depuis 1864, mais il est très probable que ce soit le cas depuis la naissance de celle-ci en 1792. Il y a bien eu quelques exceptions certaines années où les autorités boursières ont autorisé les échanges, mais cela reste des exceptions sur plus d’un siècle de respect de la règle. Les traders ne vont pas s’en plaindre puisque cela fait une grande coupure pour le week-end de Pâques qui est plus qu’apprécié.
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En France, le vendredi saint ne fait plus parti des jours fériés officiels, sauf dans une région bien précise. En Alsace, ainsi qu’en Moselle, le vendredi saint est toujours compté comme un jour férié officiel. La région compte en effet encore la présence du concordat parmi ses instances religieuses. Ainsi, certaines règles chrétiennes sont encore respectées, le 26 décembre est aussi un jour férié dans les départements concernés. Le concordat y est associé à l’État, et les prêtres, rabbins ou pasteurs sont rémunérés par l’État.
Les conséquences économiques de la fermeture de la bourse durant les jours fériés religieux
La fermeture de la bourse durant les jours fériés religieux a des conséquences économiques non négligeables. Effectivement, la clôture de la bourse pendant ces périodes peut entraîner un manque à gagner pour certains investisseurs qui cherchent à réaliser des transactions durant cette période. Les échanges financiers ne peuvent pas avoir lieu entre les différents acteurs du marché, ce qui peut freiner l’évolution d’indices tels que le CAC 40 ou encore le Dow Jones.
Il faut noter que certains secteurs économiques sont plus impactés que d’autres par cette fermeture. Par exemple, les entreprises liées au tourisme ont tendance à subir une baisse d’activité lors des jours fériés religieux où les touristes préfèrent passer leur temps en famille plutôt qu’à voyager. De même pour certains secteurs du commerce qui voient leurs magasins fermés et donc perdent potentiellement leurs clients.
Il est possible aussi de voir cette période comme une opportunité pour remettre en cause sa stratégie et faire le bilan sur ses investissements passés afin d’être prêt pour la reprise post-fêtes religieuses.
Comment les investisseurs se préparent à la fermeture de la bourse lors des fêtes religieuses majeures
La fermeture de la bourse lors des fêtes religieuses importantes est donc un événement qui peut avoir des conséquences sur les différents acteurs du marché. Face à cela, comment les investisseurs se préparent-ils ?
Certains d’entre eux choisissent tout simplement de ne pas investir pendant cette période afin d’éviter une éventuelle perte ou manque à gagner. D’autres profitent de ces jours pour réorienter leur portefeuille en fonction des résultats financiers précédents et pour effectuer une analyse approfondie du marché.
Effectivement, cette période peut être l’occasion de prendre du recul par rapport aux fluctuations quotidiennes et permettre ainsi aux investisseurs de mieux cerner leurs stratégies futures. C’est aussi une opportunité pour étudier en détail les tendances économiques globales, notamment celles qui ont eu lieu dans le passé lors des mêmes fêtes religieuses.
Les plus aguerris anticipent même cet événement annuel dans leur planning financier annuel et peuvent ainsi s’y adapter sans difficulté. Ils prennent alors soin d’avoir suffisamment diversifié leur portefeuille afin que la clôture temporaire n’affecte pas trop fortement leur capital.
La fermeture temporaire des marchés boursiers durant les grandes fêtes religieuses est un moment important pour l’ensemble des acteurs économiques concernés. Elle nécessite donc une anticipation minutieuse et rigoureuse afin que chacun puisse continuer à faire face aux aléas du marché avec succès au-delà de ce simple contexte particulier.