Classes énergétiques : gagner 2 classes avec quels travaux ?

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Face à la montée des préoccupations environnementales et des coûts énergétiques, améliorer la performance énergétique de son logement devient une priorité pour beaucoup. Les classes énergétiques, qui vont de A à G, permettent de mesurer l’efficacité énergétique d’un bâtiment. Passer de deux classes peut sembler ambitieux, mais des travaux bien ciblés peuvent y parvenir.

L’isolation des murs, des combles et des planchers est souvent le premier levier pour réduire les déperditions de chaleur. Le remplacement des fenêtres par des modèles à double ou triple vitrage améliore significativement l’étanchéité. Moderniser le système de chauffage, par exemple en optant pour une chaudière à condensation ou une pompe à chaleur, peut transformer radicalement la consommation énergétique du logement.

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Comprendre les classes énergétiques et leur importance

Le diagnostic de performance énergétique (DPE) est un document obligatoire qui permet d’évaluer la consommation énergétique d’un logement et ses émissions de gaz à effet de serre. Ce diagnostic se décline en sept classes énergétiques de A à G, A représentant la meilleure performance et G la plus mauvaise.

Révisé par le gouvernement, le mode de calcul du DPE vise à informer les propriétaires et les futurs acheteurs sur l’efficacité énergétique de leur bien. Cette information est essentielle dans un contexte où la transition énergétique devient un enjeu majeur.

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Classe énergétique Consommation (kWh/m²/an) Émissions (kg CO₂/m²/an)
A < 50 < 5
B 51 à 90 6 à 10
C 91 à 150 11 à 20
D 151 à 230 21 à 35
E 231 à 330 36 à 55
F 331 à 450 56 à 80
G > 450 > 80

Pour les propriétaires et les futurs acheteurs, connaître la classe énergétique d’un logement permet de mieux anticiper les travaux nécessaires pour améliorer sa performance. Une maison classée D, par exemple, nécessite souvent des travaux d’isolation et un changement de système de chauffage pour atteindre une classe B ou A.

La révision du DPE par le gouvernement est une étape fondamentale pour encourager les travaux de rénovation énergétique. Considérez que cette démarche vise à réduire les consommations énergétiques des bâtiments, contribuant ainsi à la lutte contre le changement climatique.

Les travaux d’isolation pour gagner 2 classes énergétiques

L’isolation constitue le levier principal pour améliorer significativement la performance énergétique d’un logement. Selon l’ADEME, les combles non isolés représentent environ 30 % des pertes thermiques d’une habitation. Isoler ces surfaces permettrait de réduire la facture de chauffage de 20 à 30 %. Une isolation efficace des murs extérieurs et des planchers bas peut aussi offrir des gains substantiels.

  • Isolation des combles : Une intervention prioritaire. L’investissement est rapidement amorti grâce aux économies d’énergie réalisées.
  • Isolation des murs : Plusieurs techniques existent, comme l’isolation par l’intérieur ou par l’extérieur, chacune ayant ses avantages et inconvénients.
  • Isolation des planchers bas : Souvent négligée, elle peut pourtant améliorer le confort thermique et réduire les pertes énergétiques.

L’audit énergétique préalable, souvent recommandé, détermine les travaux les plus pertinents à réaliser. Cet audit, soutenu par des dispositifs comme MaPrimeRénov’, permet de cibler efficacement les interventions à mener pour obtenir un gain d’au moins deux classes énergétiques.

L’Agence nationale de l’habitat a mis en place MaPrimeRénov’ pour soutenir les travaux de rénovation énergétique. Ce dispositif financier est accessible à divers profils, propriétaires occupants ou bailleurs, et permet de réduire considérablement le coût des travaux d’isolation.

La combinaison de plusieurs types de travaux peut maximiser les gains énergétiques. Par exemple, l’addition d’une isolation performante à l’installation d’un système de chauffage moderne et à une ventilation mécanique contrôlée assure une amélioration substantielle du diagnostic de performance énergétique.

Le rôle du système de chauffage dans l’amélioration du DPE

Pour optimiser la performance énergétique de votre logement, le système de chauffage joue un rôle central. Le remplacement d’une chaudière à gaz ou à fioul par une pompe à chaleur (PAC) représente une avancée notable. Selon l’ADEME, cette transformation peut permettre de gagner jusqu’à deux classes énergétiques.

Investir dans une pompe à chaleur air/eau ou géothermique offre des performances énergétiques élevées, réduisant la consommation globale tout en améliorant le confort thermique. Ces systèmes exploitent les calories présentes dans l’air ou le sol pour chauffer l’eau des radiateurs ou du plancher chauffant.

Changer son équipement de production d’eau chaude est aussi fondamental. Remplacer un chauffe-eau électrique par un chauffe-eau thermodynamique ou solaire peut réduire la consommation électrique de 8 à 10 %. Les chauffe-eaux thermodynamiques utilisent une petite pompe à chaleur intégrée pour chauffer l’eau, ce qui les rend particulièrement efficaces.

  • Pompe à chaleur : Efficacité énergétique élevée, amortissement rapide grâce aux économies réalisées.
  • Chauffe-eau thermodynamique : Réduction notable de la consommation électrique.
  • Chauffe-eau solaire : Utilisation de l’énergie solaire, écologique et économique.

Michel Barnier, alors Premier ministre, a déclaré : « Nous allons mieux cibler l’accompagnement des particuliers et des entreprises, notamment pour la rénovation thermique des bâtiments. ». Cette directive vise à soutenir financièrement les foyers dans leur transition énergétique, en particulier pour le remplacement des systèmes de chauffage obsolètes.

travaux énergétiques

Combiner plusieurs travaux pour maximiser les gains énergétiques

Pour véritablement transformer la performance énergétique d’un logement, il est souvent nécessaire de combiner plusieurs types de travaux. L’atelier Scenario, spécialisé dans l’audit énergétique, souligne l’importance de cette approche intégrée. Imodirect a analysé que pour gagner deux classes énergétiques, il est nécessaire de réaliser en moyenne entre deux et trois gestes de rénovation.

Ventilation mécanique contrôlée (VMC)

Installer une VMC performante améliore non seulement la qualité de l’air intérieur mais aussi l’efficacité énergétique du logement. Une bonne ventilation réduit l’humidité et les déperditions thermiques, tout en assurant un renouvellement d’air constant.

MaPrimeRénov’ : un soutien financier étendu

La MaPrimeRénov’, prolongée jusqu’au 31 décembre 2024, soutient ces travaux de rénovation énergétique. Le dispositif MaPrimeRénov’ Parcours Accompagné vise spécifiquement un gain d’au moins deux classes énergétiques, en accompagnant les particuliers dans leur parcours de rénovation.

  • Audit énergétique : Détermine les travaux à réaliser pour optimiser les gains.
  • Isolation : Réduit jusqu’à 30 % des pertes thermiques, notamment par les combles.
  • Chauffage et production d’eau chaude : Remplacer les systèmes obsolètes par des solutions plus performantes.

L’analyse d’Imodirect révèle que les propriétaires bailleurs doivent engager en moyenne 9 940 € pour réaliser les travaux requis. Ces investissements se traduisent par une amélioration significative du Diagnostic de performance énergétique (DPE), rendant les logements plus attractifs pour les futurs acheteurs et locataires.